Le travail en prison
Les personnes détenues qui le souhaitent peuvent travailler en prison.
Environ 20 000 personnes détenues travaillent, dont 10 000 au sein des ateliers des établissements pénitentiaires.
Ces travailleurs exercent pour le compte d’entreprises, de structure d’insertion par l’activité économique ou pour la régie industrielle





Ateliers et Service Général :
Les deux régimes du travail en prison
Ateliers : le travail en production
Près de 10 000 personnes détenues travaillent au sein des ateliers des établissements pénitentiaires (soit 13,5% de la population carcérale). Ces travailleurs détenus travaillent pour le compte d’entreprises, de structures
d’insertion par l’activité économique (SIAE), ou en régie, gérée directement par l’Agence (service de l’emploi pénitentiaire). Les activités relèvent essentiellement du secteur industriel : métallurgie, menuiserie, confection
textile, assemblage, recyclage… L’Agence et la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) sont engagées dans une démarche d’accroissement de l’offre d’emploi et de diversification des secteurs d’activité, par exemple
dans les secteurs du numérique ou de l’économie sociale et solidaire (ESS).
le travail au service général
Plus de 10 000 personnes détenues (14,7% de la population carcérale) concourent, en tant qu’auxiliaires, à l’entretien et à la maintenance des locaux (peinture, plomberie, électricité, menuiserie, nettoyage…), préparent et distribuent les repas, gèrent la buanderie et la cantine de l’établissement.
L’Agence et l’administration pénitentiaire œuvrent actuellement au développement des boulangeries en prison. Ainsi, les auxiliaires acquièrent des compétences sur un métier en tension à l’extérieur et l’ensemble des personnes
détenues bénéficient d’un pain artisanal produit localement.

Développer son activité grâce au travail pénitentiaire
Quelles activités de travail en prison ?
Les activités proposées couvrent un spectre large :
– dans le secteur industriel : métallurgie, menuiserie, confection, textile, assemblage, recyclage, conditionnement…
– dans le secteur des services (programmation web, numérisation…).
L’État accroît actuellement l’offre d’emploi et diversifie les activités, par exemple dans les secteurs du numérique ou de l’économie sociale et solidaire ( ESS).
Le travail en prison : un engagement responsable
Contribuer au travail pénitentiaire et proposer du travail aux personnes détenues, c’est jouer pleinement son rôle d’acteur engagé et démontrer la responsabilité sociétale de l’entreprise. Les entreprises qui proposent du travail en prison favorisent :
– l’accompagnement des personnes vers un emploi et une réinsertion durable
– une production de proximité qui limite l’impact environnemental
Pour que cet engagement soit pleinement responsable et utile à la réinsertion des personnes condamnées, nous engageons nos entreprises partenaires dans le respect de principes et de valeurs.
Les avantages du travail pénitentiaire
Pour développer l’activité professionnelle des personnes détenues, le travail en prison doit être attractif pour les entreprises
Coûts maîtrisés pour votre entreprise
Démarches administratives simplifiées
Travail de qualité et reconnu
Un service flexible et réactif
Intéressé pour en savoir plus ?
Contactez-nous
: travail-prison@justice.gouv.fr
En proposant du travail aux personnes détenues, les entreprises partenaires contribuent à l’acquisition de compétences et à la prévention de la récidive. Le travail permet notamment à la personne détenue :
– De s’inscrire dans une démarche professionnelle et sociale, contribuant à sa réinsertion,
– D’indemniser les victimes (une part de la rémunération étant affectée à l’indemnisation),
– De percevoir un salaire et ainsi, d’améliorer son quotidien en prison et de constituer un pécule pour préparer sa sortie.
Des formations qualifiantes et accompagnements socioprofessionnels sont par ailleurs proposés aux personnes détenues tout au long de leurs parcours en détention (en lien avec l’ Éducation nationale, Pôle emploi, les conseils régionaux…), notamment pour les personnes les plus éloignées de l’emploi (maîtrise du français et des outils bureautiques, certifications
CléA, etc.)
le cadre juridique DU Travail pénitentiaire
Le travail en détention est régi par le code de procédure pénal. Il est dérogatoire au droit commun du travail, hormis les règles relatives à l’hygiène et à la sécurité.
Ainsi, le travailleur détenu ne signe pas un contrat de travail mais un acte d’engagement avec le directeur de l’établissement pénitentiaire.
La rémunération des travailleurs détenus est basée sur des taux de SMIC horaire, dépendant du poste de travail occupé.